LISTE "POUR UNE DÉMOCRATIE ACTIVE"

Bienvenue sur le blog de la Liste Pour une Démocratie Active pour les élections au conseil de l'UFR Langues de l'Université de Bordeaux 3 Michel de Montaigne (20-21-22 avril 2010)




À propos de la Charte des Langues

Notre blog se veut aussi un lieu d'information. Vous trouverez ci-joint un certain nombre d'éléments propres à nourrir notre réflexion sur la question de la Charte des Langues.

LETTRE OUVERTE AUX RESPONSABLES DE FORMATIONS LMD

Mesdames et Messieurs, Chers collègues,

Comme vous le savez, l’université de Bordeaux 3 est en train d’élaborer sa future Charte des langues. Actuellement, un large consensus semble s’être établi parmi les enseignants, enseignants-chercheurs et responsables de formation sur la nécessité d’adopter une politique des langues ambitieuse : il s’agit de permette à l’ensemble de la communauté universitaire d’aller étudier ou travailler à l’étranger et d’entretenir des relations suivies avec les universités du monde entier. Chacun insiste sur la nécessité cruciale pour nos étudiants de maîtriser une, deux (voire trois dans certains cas) langues étrangères, même si nous sommes nombreux à nous interroger sur les moyens à mettre en œuvre pour que cet enseignement soit efficace.

Cependant, nous constatons qu’une certaine frilosité demeure en ce qui concerne les choix linguistiques à encourager auprès des étudiants. Bien des collègues, des responsables de formation ou de recherche estiment que la connaissance de l’anglais, première langue de communication au niveau mondial, est suffisante pour permettre une ouverture internationale. D’autres, tout en reconnaissant l’utilité de maîtriser une deuxième langue, estiment néanmoins cet apprentissage secondaire puisque la majorité de nos étudiants ne maîtrisent « même pas l’anglais » (sic). 

Nous souhaitons attirer l’attention des responsables sur les UE de langues intégrées aux formations au niveau du Master. Si l’on s’en tient aux propositions retenues par les différents responsables de formation et communiquées lors de la réunion du groupe « langues » du 16 février dernier, seules quatre langues étrangères (anglais, allemand, espagnol, italien) seraient retenues comme langues intégrées aux enseignements au niveau du Master.

Ce choix limité soulève selon nous plusieurs problèmes.

 Tout d’abord, nous remarquons qu’il est en contradiction avec la présence réelle des langues vivantes dans l’enseignement secondaire. S’il était adopté, il présenterait un aspect discriminatoire dans la mesure où il pénaliserait les élèves ayant fait des choix différents, comme celui d’étudier en LVI une langue dite « rare », ou ceux inscrits dans les filières bilingues avec langue régionale. Tous ces élèves se retrouveraient défavorisés par rapport à leurs camarades ayant « choisi » (parfois forcés) des langues plus répandues dans le système éducatif français. Il aurait un effet dissuasif et renforcerait la tendance à l’uniformisation qui n’est déjà que trop sensible au niveau de l’enseignement des langues vivantes dans notre pays.

    En outre, ce choix établit des distinctions entre langues « prioritaires » et langues « secondaires » qui ne sont étayées ni par l’importance réelle des langues au niveau international (le classement des langues par nombre de locuteurs est le suivant : 1. Chinois, 2. Anglais, 3. Espagnol, 4. Russe, 5. Français ; source : L.-J. et A. Calvet, La Recherche, avril 2009), ni par leur utilité objective sur le marché du travail (voir l’étude ELAN), ni par le nombre de publications scientifiques et de sites Internet, ni par les conventions internationales signées par l’université de Bordeaux 3 qui sont considérablement plus variées que ne le laisse supposer l’échantillon des langues proposé. Il oublie de façon inquiétante de grandes langues de culture, à vocation internationale, comme l’arabe, le portugais ou le russe, ignore totalement les langues extrême-orientales. Il néglige l’environnement régional de l’université de Bordeaux, qui se trouve au cœur du Pays d’Oc et à proximité des régions autonomes du Pays basque espagnol et de la Catalogne.
Nous considérons que ce choix limité n’est pas à la hauteur des défis qui se présentent aujourd’hui devant notre université. C’est un choix routinier et frileux, qui reflète une vision passéiste de l’Europe et du monde, comme si le mur de Berlin n’était pas tombé, comme si le monde arabe était encore sous tutelle coloniale, comme si l’Asie n’était pas en plein développement économique, comme si les langues régionales n’étaient pas reconnues comme des langues officielles à part entière avec parfois un statut international. Cette offre étriquée constituerait un frein au développement de certains partenariats avec des universités étrangères, elle limiterait le rayonnement international de l’université de Bordeaux et la conforterait dans son provincialisme.

Actuellement, l’université de Bordeaux a signé plusieurs conventions et accords de coopération avec des universités situées dans des zones linguistiques « autres » (parmi ces dernières : Brésil, Russie, Maroc, régions autonomes de Catalogne ou du Pays basque espagnol). Ces accords n’intéressent pas seulement les étudiants spécialistes de langues, mais tous les étudiants de l’université qui peuvent bénéficier de séjours de mobilité dans ces universités. Des cours en portugais, russe, basque ou même arabe pourraient être proposés pour certains d’entre eux suffisamment bon linguistes, par exemple des cours mutualisés avec les Masters de spécialistes (Masters Etudes Slaves, Etudes orientales, Etudes basques, le parcours Etudes lusophones du Master Etudes ibériques, ibéro-américaines et méditerranéennes). Certes, les étudiants non spécialistes de langues capables de suivre ces cours sont sans doute peu nombreux (mais le sont-ils tellement en anglais ou en espagnol?) ; cela dit, c'est une hypothèse qu'il ne faut pas écarter par principe. On pourrait proposer aussi pour toutes les langues présentes dans les cursus LMD des cours de traduction (langue étrangère/français) ou des cours de littérature, en français mais s’appuyant sur des textes en langue étrangère, pour les étudiants de littérature comparée. Au niveau de la recherche en SHS, certaines aires culturelles restent encore trop souvent ignorées et pourraient offrir des débouchés intéressants au niveau de la recherche. La réflexion menée conjointement sur le projet d’insertion professionnelle des étudiants montre qu’aujourd’hui, la formation-type permettant de s'ouvrir le marché du travail n'existe plus vraiment et qu’il convient au contraire d'individualiser les formations en affinant les profils et en offrant des combinaisons originales (basque-communication, ou russe-cinéma, ou arabe-géographie, etc.).

Il ne s’agit pas de tomber dans une diversification forcenée que notre université n’a de toute façon pas les moyens d’assumer (personne ne réclame l’ouverture d’une section de siamois ou d’estonien). Mais il nous paraît souhaitable de valoriser l’existant et de respecter une certaine cohérence au niveau de l’offre qui tienne compte non seulement de l’existence des CLUBS et des CLES, mais aussi des cours de spécialistes en langue étrangère. Nous rappelons (car ce détail a de l’importance) que l’enseignement des langues « rares » est fondé sur la mutualisation et constitue une des formations les moins coûteuses de l’université.

Pour toutes ces raisons, nous nous permettons d’attirer l’attention des enseignants, des enseignants-chercheurs et plus particulièrement des responsables de formation sur l’intérêt que peut représenter pour les étudiants de toutes les filières l’étude des langues dites « rares ».  Nous demandons l’intégration dans les formations de licence de toutes les langues déjà présentes au niveau du LMD (arabe, basque, chinois, japonais, portugais, russe), du catalan et de l’occitan (langue co-officielle au Val d'Aran, i.e. dans la Generalitat de Catalogne). En contrepartie, les enseignants de langue devront naturellement s’engager à travailler en collaboration étroite avec les responsables de formation, à adapter leur emploi du temps et peut-être leur programme à ceux de la filière, à proposer des stages dans les pays concernés et de façon générale à favoriser les contacts internationaux. Ce travail en synergie ne pourra qu’être bénéfique à tous.

Aurelia ARCOCHA-SCARCIA, Professeur, Basque
Ana Maria BINET, Professeur, Portugais
Guy LATRY, Professeur, Occitan
Pascale MELANI, Maître de conférences HDR, Russe
Rita MAZEN, Professeur, Arabe
Baoqing SHAO, Maître de conférences, Chinois


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Compte rendu de la réunion du 2 février 2010
Projet de Charte des Langues

Présents : K. Arcelin, A. Arcocha-Scarcia, M. Banzo, V. Bereghici ; P. Blandin, E. Blanc, J.-M. Buiguès, H. Camarade, R.-P. Debaisieux, B. Kim, S. Lestruhaut, P. Loquay, R. Mazen, V. Ricard, B. Shao, K. Sion-Jenkins, S. Tinchant, R. Varga.

Il s’agit de définir une politique d’établissement, essentiellement relative aux enseignements pour « non-spécialistes », qui réponde aux besoins pédagogiques des UFR, et qui soit, en même temps, ambitieuse (faire que notre université devienne un « Pôle d’excellence en langues »). Il faut, par conséquent, mettre les langues au cœur de la formation. De facto, cela devra conduire à ce que l’étudiant maîtrise deux langues, à la sortie du Master.
Comment y arriver ? Quels sont les structures et les moyens à mettre en œuvre ?

Test initial :
Mais si l’étudiant a déjà étudié la langue dans le secondaire, en début d’année, on effectuera un test de niveau. Ce test est plus ou moins facile à réaliser selon les langues : en anglais, par ex., on pourra recourir à DIALANG ; on pourra aussi effectuer le test sur la compréhension orale, ou utiliser un QCM à correction automatique – à définir. [Test inutile pour les débutants]

2 formules dans l’apprentissage :
langue optionnelle intégrée dans les cursus
langue (hors cursus) débouchant sur une certification

Répartition des cours
1/ Langue dans les cursus : pas de problème : langue intégrée dans un emploi du temps
2/ On peut envisager une journée dédiée aux langues (le vendredi ?) à condition que ces cours fassent vraiment partie de l’emploi du temps des étudiants et qu’ils se sentent obligés de s’y rendre
3/ On peut envisager aussi une fois par trimestre/semestre ( ?) des journées de stage intensif, principalement pour l’anglais niveau B1 ( ?).

Niveaux à atteindre (avis à demander aux Directeurs d’UFR) :
Licence (fin L3)
Allemand, anglais, espagnol, italien : B2
Mais, si l’on exige ce niveau B2 (= CLES2) pour l’entrée en M, il faut plus d’heures de formation pour certaines langues (langues à définir)
Bien entendu les étudiants « spécialistes » seront considérés comme ayant la maîtrise d’une première langue à l’entrée en master. Mais cela ne les dispense pas de l’apprentissage d’une deuxième. On peut envisager aussi de recommander une LV3 pour les étudiants de LEA.

Master (fin M2) :
1/ Il faudrait que tout étudiant sorte de M avec une double certification (au moins une certification B2 – de préférence C1 pour certaines langues –, et une certification B1 ?)
2/ De plus, on peut envisager que certains cours (histoire, géographie, etc.), en nombre limité évidemment, soient effectués en anglais par des spécialistes non de la langue mais de la discipline, soit que l’enseignant soit capable de faire son cours en anglais, soit que l’on fasse appel à des enseignants invités ou des enseignants venus dans le cadre de la mobilité enseignante (mais effet de « saupoudrage »). On peut aussi étudier la question du renouvellement des PRAG et PRCE.

« Fidélisation » :
Il serait tout à fait souhaitable que l’étudiant soit engagé pour au moins 2 ans dans l’apprentissage d’une langue, lorsqu’il la choisit en grand débutant (trop souvent on assiste, en effet, à un « papillonnage » des étudiants qui viennent « essayer », puis abandonnent le cours).

Vérification du niveau atteint :
CLES, CLUB, mais aussi, pour l’anglais le TOEIC, le TOEFL, Cambridge (ou aussi le Certificat du Goethe Institut, ou de l’Institut Cervantes)…
NB : Dans le cas de l’intégration de la langue dans les cursus, l’évaluation ne rentrera pas dans la compensation : on pourra exiger, par exemple, la moyenne à l’évaluation dans la langue (à voir). Cela n’empêche pas que les étudiants passent, parallèlement, une certification.

Pour les langues hors cursus, il est nécessaire que l’évaluation se fasse sous la forme d’une certification qui garantisse le niveau atteint.

A ce sujet, il serait bon de délivrer des certificats de niveaux A1 et A2 (vérification et incitation), et ce dès cette année 2010.

Enseignants
La question du manque d’enseignants se pose pour l’anglais, voire pour l’espagnol, mais aussi pour le japonais, le chinois, l’arabe – langues vers lesquelles les étudiants se « précipitent » pour, d’ailleurs, les abandonner au bout d’un semestre.
Les enseignants du secondaire ont déjà des horaires fort chargés et ne peuvent pas répondre à la demande (et, de plus, notre « offre » n’est pas attractive).
On peut envisager de demander d’enseigner :
à des doctorants « locuteurs natifs », qui auraient suivi une formation
à des étudiants qu’on aurait eu soin de former en Master des métiers de l’éducation (DU de formateur), en respectant toutefois quelques principes de base (par ex. : que l’étudiant ait séjourné au moins deux ans dans le pays)

Formation des formateurs Il faut insister sur cette formation :
formation des lecteurs arrivants (formation aux méthodes, aux manuels, aux principes des certifications), qui ont déjà reçu une formation à l’enseignement de leur langue maternelle comme langue étrangère ;
formation des doctorants « locuteurs natifs » (stage d’une semaine ?)
formation dans le cadre d’un DU en master des métiers de l’éducation ( ?)
Les formateurs seraient rémunérés (ou obtiendraient des décharges horaires), et, indépendamment des formations proprement dites, seraient des « conseillers pédagogiques », assistant à certains cours.

Auto-formation :
A l’occasion des déménagements des UFR et de la recomposition des locaux, on pourrait demander une/des salles dédiées dans chaque UFR (mais pour quelle échéance ???)
Inciter les étudiants à un travail personnel par MP3, podcasting, DVD, en leur donnant auparavant des consignes de travail (dont le suivi pourrait être réalisé par des tuteurs).
A voir aussi la possibilité du « portfolio » des langues, en pratique à Bordeaux IV.

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PROJET DE CHARTE DES LANGUES
DE L’UNIVERSITÉ MICHEL DE MONTAIGNE – BORDEAUX 3

Préambule :
L’Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3 entend promouvoir le plurilinguisme au sein de l’ensemble de ses formations. Il s’agit, par la mise en place d’une politique volontariste, d’offrir aux étudiants de l’Université la possibilité de maîtriser la pratique de deux langues vivantes (LV1 + LV2) à la fin de leur cursus de master. A l’heure du « Village planétaire », la pratique des langues, quel que soit le cadre d’insertion professionnelle, constitue le gage d’une ouverture au monde et d’un épanouissement personnel que l’Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3 entend offrir à ses étudiants, conformément à ses missions de service public. A cet effet, notre Université dispose dès à présent d’un potentiel inestimable, par la réunion en son sein d’enseignants-chercheurs et d’enseignants œuvrant dans 22 domaines linguistiques et civilisationnels. Ce potentiel doit être développé au meilleur de son rendement dans le cadre de l’UFR des langues.
Par ailleurs, il faut inciter les étudiants à une prise de conscience de la nécessité de la maîtrise de langues étrangères (langues « régionales » comprises). C’est pourquoi, il convient aussi de mettre en œuvre des moyens propres à assurer leur progression dans l’acquisition des compétences linguistiques.
La présente Charte a donc pour objet d’affirmer l’engagement de l’Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3 dans la politique du plurilinguisme et, ce faisant, d’établir des principes opérationnels de cette politique.

Article 1 : Champ d’application
Le champ d’application de cette Charte est circonscrit au domaine des langues vivantes « pour non-spécialistes ». Elle vise ainsi à définir les niveaux de compétences en langues que les étudiants doivent acquérir obligatoirement. A cette fin, sont assurés des enseignements de langues vivantes « pour non-spécialistes », intégrés dans les cursus, ou hors cursus.

Article 2 : Objectifs
2.1/ Les étudiants doivent maîtriser la pratique d’une langue vivante (LV1) pour s’inscrire en Master, et la maîtrise de deux langues (LV1 + LV2) à la fin du master, selon les niveaux de compétences définis ci-dessous.

2.2/ Les niveaux de compétences requis sont ceux établis par le Cadre Européen Commun de Référence en Langues (CECRL) – voir document en annexe 1.
Ces niveaux de compétences sont les suivants :
Prérequis pour l’entrée en Master :
Les étudiants non spécialistes doivent, à l’entrée en master, prouver qu’ils ont acquis en LV1 le niveau :
Niveau B2 en anglais,
Niveau B1 pour toutes les autres langues.

Master (fin M2) :
A la fin du master, les étudiants doivent avoir acquis, en LV2, le niveau B1 pour une langue étudiée en « grands débutants » (ou un niveau supérieur, bien entendu – B2, C1 – selon la langue, au choix de l’étudiant).

2.3/ Il est recommandé aux étudiants non spécialistes de poursuivre, en master, l’apprentissage de la LV1 de façon à accéder au niveau B2 (s’ils justifiaient du niveau B1 en entrant en Master), ou C1 (s’ils justifiaient du niveau B2).

Article 3 : Enseignements
A ces niveaux de compétences correspondent des enseignements assurés dans le cadre des cursus, et des enseignements assurés hors cursus, ouverts aux étudiants de licence et de master.
3.1/ Inscription initiale
Pour ce qui est de l’apprentissage, dans le cadre du cursus ou hors cursus, d’une langue déjà étudiée dans l’enseignement secondaire, la note obtenue au baccalauréat servira à déterminer le niveau où doit être inscrit l’étudiant, selon une grille établie par la Commission de la pédagogie. 
Dans les autres cas (langues non étudiées dans l’enseignement secondaire), les inscriptions se font au niveau initiation (« grands débutants »).

3.2/ Les UFR  « non linguistes » se chargent de l’organisation des emplois du temps pour les langues qu’elles ont choisi d’intégrer dans leurs cursus, en dédiant une demi-journée à ces apprentissages. Pour les autres langues, les étudiants rejoindront les cours « hors cursus » organisés par l’UFR des langues.

3.3/ Il faut dissocier ces enseignements de langues de la progression de l’étudiant à l’intérieur de son cursus : ainsi un étudiant peut choisir de commencer l’apprentissage d’une langue en tant que « grand débutant » (initiation) en L3 par exemple.

3.4/ Ces enseignements portent à la fois sur la formation pratique à la langue de communication, et sur la transmission des données culturelles et civilisationnelles correspondant au domaine linguistique considéré. Il est exclu, bien entendu, que cet enseignement se borne à des cours de culture générale, relatifs à ce domaine, effectués en français.

3.5/ Par ailleurs, selon les besoins des UFR, certains cours de master, en nombre limité, (en lettres, philosophie, histoire, géographie, communication, etc.), dits « cours à objectifs spécifiques », peuvent être effectués en langue étrangère, soit que l’enseignant soit capable de faire son cours dans cette langue, soit que l’on fasse appel à des linguistes ou à des enseignants invités ou des enseignants venus dans le cadre de la mobilité enseignante.
Dans ces conditions, il faut que les UFR informent très précisément les étudiants, et cela dès leur entrée en L, de l’existence de ces « cours à objectifs spécifiques » et des langues dans lesquelles ils seront effectués.

3.6/ Cas particulier de l’anglais :
Il n’y aura pas de cours (sur toute l’année) de niveau B1 en anglais, puisque les étudiants ont déjà, en principe, acquis ce niveau en arrivant à l’université. Mais on peut mettre en place des séances de stages semi-intensifs en L1 et L2 (stages de remise à niveau).
Les UFR non linguistes se chargent d’organiser les cours d’anglais, en vue de l’obtention du niveau B2.
L’admission des étudiants dans ces cours se fait au vu de la note obtenue au baccalauréat (voir article 3.1).
Bien entendu les étudiants peuvent passer le CLES1 ou tout autre test au cours de leurs années de licence (des tests officiellement reconnus seront également validés pour les étudiants étrangers).
Article 4 : Evaluation

Ainsi qu’il est indiqué à l’article 2.2, les critères de l’évaluation sont ceux établis par le Cadre Européen Commun de Référence en Langues (CECRL).

4.1/ Enseignement intégré aux cursus :
L’évaluation est laissée à la responsabilité des enseignants assurant les cours, dans le cadre des examens de l’Université, mais dans le respect des dispositions de la présente Charte.
Parallèlement, les étudiants, désireux d’obtenir un certificat en langue, peuvent s’inscrire aux épreuves de certification.
Mais, étant donné que l’inscription en master est subordonnée à un prérequis (niveau B1 ou B2), l’étudiant souhaitant poursuivre ses études en master doit prouver qu’il a atteint le niveau requis en passant une certification pendant ses années de licence, ou en obtenant dans la langue intégrée à son cursus une note minimale (déterminée par la Commission de la pédagogie).
A cet effet, l’étudiant a le choix de sa certification : Certificat de Compétences en langues de l’Enseignement Supérieur (CLES), Certificat de Compétences en langues de l’Université de Bordeaux (CLUB), mais aussi, notamment, le TOEIC (dont les scores seront préalablement définis par la Commission de la pédagogie pour évaluer tel ou tel niveau), le Cambridge, le Certificat du Goethe Institut, ou celui de l’Institut Cervantes…

4.2/ Enseignements hors cursus
L’évaluation se fait au moyen d’une certification : CLES, CLUB1, ou autre test.

4.3/ L’obtention du master est conditionnée par la réussite des étudiants à ces évaluations, conformément aux critères du CECRL.

4.4/ Pour les étudiants qui commencent l’apprentissage d’une langue en « grands débutants », il convient de prévoir une évaluation spécifique, à l’issue des deux premières années d’apprentissage, aux niveaux A1 (niveau initiation) et A2 (niveau consolidation). Dans le cas d’une réussite à cette évaluation, l’étudiant se verra décerner un certificat attestant de son niveau de compétences (A1 ou A2), qui lui permettra de justifier son niveau en langues s’il doit quitter l’Université avant l’obtention de sa licence.

4.5/ Tout étudiant a le droit de s’inscrire à une certification sans avoir, préalablement, suivi un enseignement correspondant (langues hors cursus).

4.6/ Une équivalence du niveau B1 est accordée aux étudiants qui ont effectué au moins un semestre dans une université étrangère, à condition qu’ils aient suivi des cours dans la langue du pays et qu’ils produisent les résultats obtenus aux examens.

4.7/ La création d’un titre spécifique permettra d’afficher la maîtrise de l’étudiant dans 2 langues vivantes à la fin de son master. Ce titre  sera inscrit dans le « supplément au diplôme ».

Article 5 : Prérequis pour les étudiants partant en mobilité
La présente Charte valide, au regard de son champ d’application, les termes de la Charte européenne du plurilinguisme (émanant de l’Observatoire Européen du plurilinguisme – voir annexe) selon lesquels il convient de « s’assurer que les stages ERASMUS sont effectivement orientés vers le plurilinguisme. La langue utilisée dans les stages ERASMUS doit être la langue du pays d’accueil. S’assurer que les étudiants ERASMUS possèdent ou obtiennent un niveau en langue du pays d’accueil leur permettant de suivre efficacement l’enseignement dans cette langue ».
Un niveau B1 est souhaité (sinon A2, selon les langues) comme prérequis à un départ en mobilité.
Bien entendu, on ne peut qu’inciter les étudiants à effectuer des stages ou séjours à l’étranger, de 3 mois au moins.

Article 6 : TICE et auto-formation
6.1/ L’Université s’engage à mettre en œuvre des moyens d’apprentissage aux langues par le recours aux TICE, sous la tutelle d’enseignants formés à ces pratiques.

6.2/ A l’occasion des déménagements des UFR et de la recomposition des locaux, il est nécessaire qu’une ou des salles soient dédiées dans chaque UFR à l’auto-formation en langues.
Il est également nécessaire d’inciter les étudiants à un travail personnel par MP3, podcasting, DVD, en leur donnant auparavant des consignes de travail (dont le suivi sera réalisé par des tuteurs).

6.3/ On pourra aussi avoir recours au « portfolio » des langues, par exemple le « e-PEL » en pratique à Bordeaux IV.

Article 7 : Ouverture des enseignements à la « société civile » :
L’UFR des langues définira une offre d’enseignements linguistiques ouverte à la « société civile » dans le cadre d’un programme s’intitulant « Langues tout au long de la vie ».
Les modalités de cette offre (droits d’inscription…) seront soumises par l’UFR des langues à l’approbation du CEVU et du CA.

Article 8 : Formation des formateurs :
8.1/ Les types de formations.
On peut envisager :
La formation des lecteurs arrivants (formation aux méthodes, aux manuels, aux principes des certifications), qui ont déjà reçu une formation à l’enseignement de leur langue maternelle comme langue étrangère ;
La formation des doctorants « locuteurs natifs » ;
La formation dans le cadre d’un DU en master des métiers de l’éducation.

8.2/ Les formateurs sont rémunérés (ou obtiennent des décharges horaires), et, indépendamment des formations proprement dites, sont investis d’un rôle de « conseillers pédagogiques », assistant ainsi à certains cours des nouveaux enseignants en formation.

8.3/ Dans le cadre du master des UFR non linguistes, on peut envisager qu’un titulaire angliciste soit affecté à chacune des 2 UFR, pour recruter, former et fidéliser, année après année, les vacataires enseignant l’anglais dans certains masters.
Article 9 : Service administratif
Un service administratif (pôle dans l’UFR des langues) aura pour mission de centraliser les tâches relatives aux certifications (accueil des étudiants, inscriptions, organisation des certifications, saisie des notes, statistiques…).

Article 10 : Comité de pilotage
7.1/ Un comité de pilotage est mis en place à compter de la date d’entrée en vigueur de la présente Charte. Il a pour mission d’une part de vérifier la conformité des enseignements et des évaluations avec les dispositions de la Charte, et d’établir, à l’intention de l’UFR des langues et du CA, un rapport annuel réunissant les données quantitatives et qualitatives à ce sujet. Il assure d’autre part une mission de veille, dans le domaine de la politique du plurilinguisme telle qu’elle peut être définie au niveau des instances de l’Union Européenne, et des pratiques et des innovations existant tant au niveau local qu’au niveau national.

7.2/ Ce comité est appuyé par le service administratif, prévu à l’article 9.

7.3/ Ce comité est placé sous la responsabilité d’un chargé ou d’une chargée de mission, nommé(e) par le Président de l’Université sur proposition du Directeur de l’UFR des langues. Il est composé des directeurs des UFR et des représentants de chacune des langues enseignées.
De plus, le chargé (la chargée) de mission responsable du comité de pilotage est habilité(e) à requérir, s’il (si elle) le juge nécessaire, la participation ponctuelle ou permanente de toute personne qualifiée dans le domaine du plurilinguisme.