LISTE "POUR UNE DÉMOCRATIE ACTIVE"

Bienvenue sur le blog de la Liste Pour une Démocratie Active pour les élections au conseil de l'UFR Langues de l'Université de Bordeaux 3 Michel de Montaigne (20-21-22 avril 2010)




Les candidats rang A

Yves-Charles GRANDJEAT
Département des études des mondes anglophones

Yves-Charles Grandjeat est né en 1957. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégé d'anglais et américaniste, il a rejoint l'université de Bordeaux 3 comme assistant en 1986, après avoir soutenu une thèse de doctorat sur le mouvement chicano aux Etats-Unis. Ayant beaucoup écrit sur les littératures d’Amérique latine aux Etats-Unis, et sans délaisser ce sujet, il s’est aussi intéressé à la littérature afro-américaine et, depuis quelques années, travaille sur l’écocritique, les écrivains de la nature, les relations entre écologie et littérature aux Etats-Unis.
Professeur de littérature américaine dans notre université depuis 1991, responsable du DEA et de la formation doctorale d’études anglophones de 1993 à 2001, il a piloté trois programmes quadriennaux de recherche pour son équipe d'accueil, le CLAN, de 1993 à 2006. Il a ensuite porté le projet de rapprochement du CLAN (études nord-américaines) avec le GERB (études britanniques) au sein de l'équipe restructurée CLIMAS, dont il a été élu directeur en 2007. Il a siégé cinq ans au Conseil d'Administration de l'université, de 2001 à 2005 puis de 2007 à 2008 avant d’être élu en 2008 au Conseil Scientifique de l’établissement, où il siège actuellement. Il est actuellement également membre de la commission de la recherche, membre du Conseil de l’Ecole Montaigne-Humanités, et chargé de mission aux politiques scientifiques pour l’université.

Profession de foi :

J’ai accepté de figurer, pour le collège A, en tête de la liste des candidats pour une « démocratie active » au prochain Conseil d’UFR de la prochaine UFR langues et cultures. Déjà pourvu de responsabilités diverses, je ne suis mû par aucune ambition personnelle. Mais je sais que les prochaines UFR seront, qu’on le veuille ou non, les lieux cruciaux où il faudra veiller, au jour le jour, dans un contexte général difficile, à maintenir nos missions fondamentales et à préserver l’envie de travailler ensemble et d’aller de l’avant dans un contexte dont nous ne pouvons pas faire abstraction.
Le contexte de la loi LRU implique le renforcement de modes d’évaluation et de fonctionnement centralisés et technocratiques ainsi que d’une logique individualiste et concurrentielle dont nous souffrons de plus en plus. La mise en place de la mastérisation, l’intégration dans le PRES, la réforme interne accentuent la pression. La difficulté à faire entendre à ceux qui nous gouvernent l’utilité sociale de nos disciplines de Lettres, Langues, Arts et SHS, s’ajoute à un contexte globalement défavorable qui pourrait inciter à jeter l’éponge ou à jouer chacun pour soi.
Au contraire. Je pense qu’il est d’autant plus nécessaire de s’impliquer pour faire de notre prochaine UFR un lieu où nous pourrons résister à la logique d’un libéralisme destructeur des solidarités et méprisant vis-à-vis des plus démunis, y compris dans nos professions ; ce qui implique une volonté forte de garantir le partage collégial des pouvoirs dans le sens de la protection des plus fragiles et du primat de l’engagement collectif sur les intérêts particuliers. Je pense aussi que notre future UFR langues et cultures, si nous savons jouer intelligemment nos cartes, à l’heure où les compétences en langue sont plus que jamais requises et à l’heure où nous pouvons peser sur un certain nombre de dossiers comme celui de la structuration de la recherche, des formations, des certifications, de la MILC, des TICE, offre une véritable possibilité d’avancer : voici venue l’heure de mettre en commun nos nombreux talents, expériences et compétences singulières. Il y a là l’occasion réelle de créer une dynamique nouvelle qui nous redonne du cœur à l’ouvrage, pour peu que nous nous en donnions les moyens.
Mon engagement est donc d’abord politique. En ceci je me sens au diapason d’une liste qui ne s’est pas constituée par la volonté d’une personne se mettant personnellement en avant, mais qui se rassemble autour d’idées et de principes clairement affichés et au service desquels j’entends me placer modestement, mais obstinément.


Ghislaine FOURNÈS
Département des études méditerranéennes, ibériques et ibéro-américaine

Ghislaine Fournès, née en 1953, agrégée d’espagnol, devient, après huit ans passés dans l’enseignement secondaire, maître de conférences à l’université Lille 3 après avoir soutenu sa thèse de doctorat consacrée aux mutations artistiques et culturelles au XIIIe siècle en Castille. En 1998, elle obtient une mutation pour l’université Bordeaux 3 où elle est promue en 2004 Professeur de littérature et de civilisation hispaniques médiévales. Son HDR et ses travaux portent notamment sur l’histoire des idées politiques durant le Moyen Âge en péninsule Ibérique. Au niveau national, elle a été durant sept ans responsable de l’équipe « Iconographie » du SIREM (Séminaire Interdisciplinaire sur l’Espagne Médiévale, GDR 2378, ENS Lyon). Au niveau local, elle est responsable de l’ERPI (Équipe de Recherche sur la Péninsule Ibérique/composante d’AMERIBER) et est membre du CEVU depuis deux ans. Au sein de l’UFR d’Études ibériques et ibéroaméricaines, Ghislaine Fournès a été durant trois ans responsable des échanges Erasmus ; actuellement elle est responsable de la coordination du Parcours Hispanique Master et des concours externes, capes et agrégation. Ghislaine Fournès est également membre du bureau de la Société des Hispanistes Français dont elle fut cinq ans durant la trésorière.

Les raisons de mon engagement :
Dans un contexte général difficile (loi LRU, mastérisation des concours, réforme interne), il me semble essentiel et déterminant pour l’avenir des langues et des Sciences Humaines de s’impliquer dans le futur conseil de l’UFR des Langues et Cultures. Il s’agit avant tout d’un choix politique, ou, pour mieux dire, humaniste, tant me semble en péril le lien social et, pour nous, la relation collégiale. Comme tous les membres de la liste « Démocratie Active », je suis profondément attachée aux valeurs de solidarité, de respect de l’autre qui ne peuvent trouver leur place que dans le partage, non des pouvoirs, mais des responsabilités, dans le dialogue et la concertation.


Frédéric LAMBERT
Département des sciences du langage

Frédéric Lambert : âgé de 55ans, je suis professeur de Linguistique à Bordeaux 3 et actuellement directeur du Département des Sciences du langage. J’enseigne la linguistique générale, la sémantique et la linguistique grecque. Mes travaux de recherche portent sur l’histoire des théories grammaticales en Grèce, sur la syntaxe et la sémantique du français moderne et du grec ancien. J’ai notamment travaillé sur la coordination et les mots de gestion du discours.

Je considère que la réforme interne est une bonne occasion de redéfinir la place des Sciences du langage à Bordeaux 3, puisque notre association administrative avec les Lettres (qui ne sera pas oubliée pour autant) sera remplacée par une intégration que j’espère stimulante à l’UFR des Langues et cultures. Néanmoins, étant très attaché à des entités à taille humaine, je crois qu’il faut être très vigilant pour garantir que tous, étudiants français et étrangers, mais aussi personnel administratif et de service et toutes les catégories d’intervenants et d’enseignants ne se sentent pas noyés dans une structure administrative trop massive. Par ailleurs je suis partisan d’un fonctionnement réellement collégial (ce qui implique que les responsabilités soient partagées), indépendamment même des structures administratives plus ou moins imposées. Enfin, il me paraît important que toutes les composantes de notre université communiquent constamment entre elles : les frontières entre disciplines, entre départements, entre UFR, et entre universités à Bordeaux et en Aquitaine, sont nécessaires pour définir nos identités, mais elles ne doivent pas déboucher sur des formes d’indifférence mutuelle ou de rivalités destructrices. Il y a encore beaucoup à faire pour dé-féodaliser notre université. Pour cela, il faut que nous soyons capables de participer régulièrement à des groupes de réflexion sur notre avenir, proche ou lointain.


Daniel BAUDOT
Département des études germaniques et slaves

Daniel Baudot, né en 1948, a débuté dans l’enseignement en 1970 en tant que lecteur au Romanisches Seminar de l’Université de Kiel (RFA) où il enseignait essentiellement la linguistique française. Il enseigne ensuite en France de 1972 à 1988 dans le secondaire. En 1989, il présente à Montpellier sa thèse sur Le problème de la voix et sa solution dans la langue allemande. De 1989 à 1996, il est MCF à l'U.F.R. d'Études Germaniques et Scandinaves de Bordeaux 3. Après son HDR en 1996, il enseigne en tant que PR à l'Université de Toulouse le Mirail, Toulouse 2. En septembre 1998, il revient à Bordeaux 3 où il enseigne la linguistique de l’allemand contemporain. Il est membre du CIRAMEC, composante du LAPRIL, et membre associé du TELEM. Il a été membre du jury du CAPES puis de l’agrégation externe, responsable des TICE, responsable Erasmus, Coordonnateur Fonctionnel Apogée, directeur de l’UFR d'Études Germaniques et Scandinaves de Bordeaux 3 d’octobre 2006 à septembre 2009.

Les raisons de mon engagement

La réflexion sur notre réforme interne met au jour l’importance des enjeux pour ce qui est de la gouvernance des nouvelles UFR. Il me semble impératif que toutes les conditions soient créées afin que les catégories concernées – enseignants-chercheurs, personnel administratif et étudiants français comme étrangers – puissent communiquer et travailler de conserve au sein de « l’UFR langues et civilisations » où le maître mot devra être collégialité. Ceci implique entraide et bonne humeur « à tous les étages » dans une structure où, au-delà de l’identité spécifique des disciplines, la collaboration (notamment sur le plan de la recherche) ainsi que la concertation entre les nouveaux départements seront plus que jamais nécessaires. Tel est le sens dans lequel j’entends m’investir si je suis élu au conseil de l’UFR des Langues et Civilisations. Dans le cadre d’une mondialisation qui trop souvent uniformise et nous broie, je m’engagerai pour que soit menée une politique des langues renouvelée, renforcée et ambitieuse.


Jean-Rémi LAPAIRE
Département des études des mondes anglophones

Assistant agrégé d'anglais, puis MCF et PR à l'Université de Toulouse-Le Mirail (1984-2001) Jean-Rémi LAPAIRE est arrivé à Bordeaux 3 par mutation en 2001. Chercheur en linguistique théorique (Président de l'Association Française de Linguistique Cognitive) et didacticien, Jean-Rémi s'intéresse plus particulièrement au rapport entre parole et gestualité, ainsi qu'à l'articulation entre pensée, sensation et mouvement. Partisan d'une linguistique à visage humain, plastique et poétique, il est l'auteur d'une grammaire dansée de l'anglais (Grammar in Motion) et expérimente actuellement à Bordeaux 3 un atelier "Grammaire et expression corporelle" en collaboration avec Pascale Etcheto (DAPS). Soucieux de faire évoluer les formats de transmission des savoirs, il a contribué à la rédaction d'une douzaine de manuels d'apprentissage de l'anglais pour le secondaire (Hachette) et s'est récemment impliqué dans le développement d'ateliers multimédia de lexicologie et syntaxe, de traduction assistée par ordinateur, d'analyse du dessin d'humour politique anglo-américain. Membre du CEVU et de la commission de pédagogie depuis 2008, il a été nommé "chargé de mission à l'innovation pédagogique", ce qui l'a conduit à prendre en charge, dans son UFR mais aussi au niveau de l'établissement, le Plan Réussite en Licence et à s'impliquer dans la rédaction du nouveau quadriennal. Il participe au comité de pilotage de la MILC, de la Direction des Etudes et a récemment pris la direction du service commun de formation continue et de la FAD où il entend impulser une évolution des formats et des pratiques en développant l'accompagnement et le partage d'expérience entre pairs. Dans le domaine de la recherche, il a développé des partenariats hors monde Anglophone avec l'Europe de l'Est et l'Amérique du Sud. Sa formation linguistique générale l'a conduit à s'initier à l'italien, au portugais, à l'espagnol, à l'allemand, au néerlandais, au suédois et à l'islandais.


Elvezio CANONICA
Département des études méditerranéennes, ibériques et ibéro-américaine

Elvezio CANONICA, né en 1959 à Locarno, dans la Suisse italophone (canton du Tessin), de langue maternelle italienne, a fait ses études à l’Université de Fribourg (Suisse), en Littératures Italienne et Espagnole, ainsi qu’en Philologie Romane. Après avoir soutenu sa thèse de doctorat à Fribourg sur « El poliglotismo en el teatro de Lope de Vega » (Kassel, 1991), il a passé une thèse d’habilitation dans cette même université (« Versos italianos de poetas españoles desde la Edad Media hasta el Siglo de Oro », Zaragoza, 1996). Arrivé à Bordeaux 3 en 2002 en tant que Maître de Conférence, il a été nommé Professeur en 2006 après avoir présenté une HDR « à la française ». Ses activités de recherche portent sur l’Espagne du Siècle d’Or (théâtre, poésie), en particulier sur le plurilinguisme littéraire de cette époque, ainsi que sur les relations littéraires, culturelles, sociales et historiques entre l’Espagne et l’Italie à la Renaissance et au Baroque. Il s’occupe depuis plusieurs années de la mobilité étudiante « Erasmus » avec les universités espagnoles et est également responsable de la mention licence LLCE de l’Institut d’Etudes ibériques et ibéro-américaines.


Nicole OLLIER
Département des études des mondes anglophones

Nicole OLLIER est arrivée à Bordeaux 3 en 1977 comme assistante agrégée d’anglais après une année dans une Ecole Normale et a donc fait presque toute sa carrière dans la maison, elle est Professeure depuis 1996. Elle a été directrice adjointe de l’UFR d’anglais en 1995-1997, a dirigé le DEA à partir de 2003 et est à présent responsable du M2. Elle a siégé au Conseil Scientifique et siège encore au Conseil de l’UFR des Pays Anglophones. Titulaire d’une thèse en américain (Montpellier 3) et d’une thèse d’état en littérature comparée (Paris 3), elle aime décloisonner les disciplines, créer des ponts entre les genres, explorer les marges et passer d’une langue à l’autre. Recrutée initialement au titre de la linguistique, imprégnée de cultures celte et hellénique, elle pratique, enseigne la traduction et dirige des ateliers, dont « Passages » qui œuvre dans l’intermédia et met en voix, en musique, en danse et en scène des textes traduits de la poésie ou du théâtre, souvent issus de la Caraïbe ou métissés d’africanité. Cette pratique lui a permis de travailler avec d’autres départements et des collègues d’autres universités que Michel de Montaigne.


François GODICHEAU
Département des études méditerranéennes, ibériques et ibéro-américaine

François Godicheau est professeur de civilisation contemporaine de l'Espagne. Docteur de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et ancien pensionnaire de la Casa de Velazquez, il a enseigné l'histoire contemporaine à l'Université de Toulouse II avant d'être recruté au département d'espagnol il y a cinq ans. Ses recherches qui ont porté initialement sur la guerre d'Espagne, à laquelle il a consacré plusieurs livres, s'orientent à présent vers l'histoire de la construction de l'Etat en Espagne au XIXe siècle. Il est porteur d'un axe de recherche pour le prochain quadriennal de l'EA AMERIBER. Dans notre université, il a enseigné et enseigne en LEA et en LLCE de la première année au master et dans le cadre de la préparation des concours. Responsable de destination Erasmus depuis quatre ans, il a été membre du Conseil de l'UFR des pays ibériques de 2006 à 2009.