LISTE "POUR UNE DÉMOCRATIE ACTIVE"

Bienvenue sur le blog de la Liste Pour une Démocratie Active pour les élections au conseil de l'UFR Langues de l'Université de Bordeaux 3 Michel de Montaigne (20-21-22 avril 2010)




À propos de la MILC

Vous trouverez ci-joint le dernier document de travail en date concernant le dossier MILC : la lettre de cadrage provisoire, rédigée par Alexandre Peraud, nouvellement chargé de mission par le PRES et la région Aquitaine. Ceci n'est qu'un document de travail mais il nous semble utile de le porter à votre connaissance. Notre Blog a en effet aussi pour vocation de mettre à votre disposition les documents relatifs à l'avenir des langues sur le site de Bordeaux.

Lettre de mission reçue par Alexandre Péraud (UFR Lettres), chargé de mission pour la MILC par le PRES et la Région Aquitaine

Direction :
Vice-Président :
Directeur ou Chef de Service :

Affaire suivie par :  Emmanuelle Vignaux
Poste : 05.57.57.81.39
E-mail :  emmanuelle.vignaux@aquitaine.fr

Bordeaux, le 12 février 2010

Monsieur Alexandre Peraud
MCF
Université de Bordeaux 3
Domaine universitaire
33607 PESSAC CEDEX

Objet : Lettre de mission / Maison Internationale des Langues et des Cultures
Monsieur,

L’Université de Bordeaux et le Conseil régional d’Aquitaine partagent l’ambition de doter le site bordelais d’institutions à fort rayonnement, de créer des centres d’excellence scientifique et pédagogique qui, par leur ouverture interdisciplinaire, promeuvent et instaurent de nouveaux liens entre la communauté universitaire et la société civile, opérateurs cultures ou entreprises.
Le lancement du projet « Maison Internationale des Langues et des Cultures », opération phare du CPER 2007-2010, participe de cette ambition dans le domaine des sciences humaines et sociales.

Afin de faire rapidement émerger un projet fédérateur, l’Université de Bordeaux et le Conseil régional d’Aquitaine souhaitent par la présente vous missionner en qualité de Chargé de mission « Maison internationale des Langues et des Cultures » (MILC).

Dans cette perspective, votre action se développera en s’appuyant sur des objectifs d’ores et déjà appréhendés et dans un contexte particulier.

Contexte
La construction de la MILC doit à la fois s’inscrire dans les changements profonds du campus bordelais liés à l’Opération Campus et s’intégrer dans d’autres projets en cours (Grand Emprunt), tels que les Campus d’excellence. La construction du bâtiment est-elle ainsi liée à la démarche générale de logique de site développée dans le cadre des pôles d’excellence de l’Université de Bordeaux.

Objectifs
Nous espérons que cette plate-forme fédératrice que constituera la MILC contribuera à la visibilité des formations et des recherches développées à Bordeaux et en Aquitaine. La MILC sera un lieu ouvert au public largement entendu, c’est-à-dire étendu aux non universitaires.
À ce jour, une triple vocation a été reconnue à la MILC.
La MILC accueillera des activités de recherche autour des langues et des cultures, régionales, nationales et internationales. Cela suppose la mise à disposition d’une documentation adéquate raisonnablement dimensionnée pour mener à bien les recherches, mais aussi la possibilité de conduire une véritable réflexion scientifique autour d’un projet co-construit, dans un cadre de type quadriennal.

La MILC accueillera ensuite des activités pédagogiques, distinctes de celles qui existent déjà au sein des UFR de langues ou des autres composantes actives dans le domaine des langues et des cultures des différents établissements mais adossées aux savoir-faire développés dans ces établissements. L’enseignement des langues sera essentiellement dirigé vers un public non étudiant, de personnes désirant acquérir à la fois un niveau déterminé en langue et une connaissance de l’environnement culturel du pays concerné. L’enseignement pourra aussi s’adresser à des formateurs. Des partenariats pourront être utilement tissés afin de développer l’enseignement des langues et des cultures, notamment avec les acteurs du monde socio-économique.

Enfin, la MILC constituera un espace de valorisation des langues et des cultures, tant pour les recherches qui y seront menées : expositions, colloques, séminaires etc., que pour des manifestations culturelles en lien avec les thèmes étudiés. Pour ce faire, les membres de la communauté scientifique disposeront des locaux de la MILC mais aussi d’un espace Auditorium, lequel aura une dimension et une ouverture culturelles et sociétales plus larges. Son format sera déterminé à l’issue d’une étude pilotée par l’Université de Bordeaux.

Pour ces trois grands types d’activité, les technologies de l’information et de la communication seront utilisées et mises à profit comme un outil moderne de transmission de savoir, de communication, d’auto apprentissage, mais aussi comme un outil pouvant contribuer au rayonnement de la recherche aquitaine. Les outils et supports pour le « e-learning » seront largement développés dans la MILC.

Fonctions du Chargé de mission MILC
Dans l’exercice de la fonction de coordination du « projet MILC », vous veillerez à :
- impulser et accompagner le processus d’émergence d’un projet commun aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche membres de l’Université de Bordeaux
- promouvoir et soutenir une réflexion sur la gestion économique du projet et sur ses modes de fonctionnement et veiller à la viabilité économique et financière de la future MILC

- mettre des moyens en place pour évaluer la pertinence des services offerts par la MILC ; en particulier, deux études de marché devront permettre de déterminer l’offre de formation la plus adaptée et de préciser le dimensionnement et les conditions de gestion de l’auditorium

- susciter la participation aux instances et aux lieux de participation existant (comité de pilotage et groupes de travail) et construire une relation de confiance avec les parties prenantes.

Dans l’exercice des fonctions d’animation, vous veillerez à :
- stimuler et animer la réflexion sur le sens du projet et son devenir,

- renforcer l’adhésion du comité de pilotage constitué entre autres d’un représentant de l’Université de Bordeaux et de chaque établissement d’enseignement supérieur, du Rectorat, de la Région Aquitaine et de la DRAC,

- animer les rencontres nécessaires au développement du projet.

Dans l’exercice de la fonction de représentation sur ce projet, vous veillerez à :
- Alimenter la réflexion, les débats et les prises de position du porteur de projet en faisant état régulièrement de votre travail,

- Constituer une interface entre la Région Aquitaine, l’Université de Bordeaux et les établissements et les autres partenaires institutionnels (collectivités locales intéressées par le projet),

- Participer à la collaboration permanente entre les services responsables de l’opération Campus et du Grand Emprunt,

- Représenter les parties prenantes dans les mandats que celles-ci voudront vous confier.

La triple fonction de coordination du projet, d’animation et de représentation implique la mise en œuvre de certains moyens. A cet effet, vous pourrez vous appuyer sur l’Université de Bordeaux et sur le soutien du Conseil régional d’Aquitaine.

Calendrier
Inscrite au CPER 2007-2013 pour un montant total de 17 M€ avec des participations de la Région, de l’Etat, et d’autres partenaires pour des montants respectifs de 7 M€, 2 M€ et de 8 M€, la MILC devrait idéalement être livrée pour l’année universitaire 2013-2014.

Vos fonctions officielles sur la mission « Maison Internationale des Langues et des Cultures » prennent effet dès acceptation de la mission.
En vous remerciant par avance pour votre contribution, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.


Le Président de l’Université de Bordeaux    Le Président du Conseil Régional

Alain BOUDOU    Alain ROUSSET


Copie : Monsieur le Recteur de l’Académie de Bordeaux, Messieurs les Présidents de l’Université de Bordeaux, des Universités de Bordeaux 1, Bordeaux 2, Bordeaux 3, Bordeaux 4, de Pau et des Pays de l’Adour, Messieurs les Directeurs de l’IEP de Bordeaux, de l’IPB, de l’ENITAB, Monsieur le Directeur régional de l’Action Culturelle, Monsieur le Directeur régional à la recherche et au transfert de technologie.

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Maison internationale des Langues et Cultures

Université de Bordeaux

Document de cadrage

Une MiLC pour qui ? Pourquoi ?

La Maison internationale des langues et Culture porte une ambition commune de doter l’Université de Bordeaux d’institutions à fort rayonnement, de créer des centres d’excellence scientifique et pédagogique qui, par leur ouverture interdisciplinaire, promeuvent et instaurent de nouveaux liens entre la communauté universitaire et la société civile, opérateurs culturels, entreprises… Mais ce dossier né avec le précédent Contrat de plan Etat-Région 2000-07 n’a pas encore obtenu de reconnaissance à la hauteur de ses ambitions. Si chacun s'accorde sur la nécessité de mettre sur pied une structure porteuse d'une politique ambitieuse en faveur des langues, les objectifs de la MiLC, ses publics, ses priorités et son positionnement par rapport à l'existant sont toujours mal appréhendés.
Il importe donc d’expliciter les raisons pour lesquelles l'Aquitaine et l'Université de Bordeaux ont besoin d'une MiLC, les ambitions que celle-ci pourrait afficher et, conséquemment, les publics qu'elle vise. Cette réflexion première est d’autant plus importante que la MiLC participe aujourd'hui d'un contexte marqué par des évolutions de différents ordres qui lui confèrent une légitimité accrue. D'un point de vue global, d'une part, les concepts de diversité culturelle et d'interculturalité cessent d'être perçus comme des mots d'ordre à la mode ou accessoires. L'affaiblissement des Etats-nations, la crainte d'une uniformisation culturelle ou, de manière plus positive, la construction européenne constituent autant de facteurs qui font de la diversité une clef de lecture et un référent régulateur du nouvel ordre et des échanges mondiaux. Les récents textes sur la diversité culturelle émanant de l'UNESCO sont tout à la fois le symptôme et l'outil d'une nouvelle prise de conscience. En ce début de 21ème siècle, la capacité à s’adresser à l’autre, à le comprendre linguistiquement et culturellement, deviennent des enjeux fondamentaux qui doivent impérativement figurer dans la formation des étudiants et, au-delà, participer d’un projet de société qui concerne tous les citoyens.
D’autre part, de manière plus étroitement conjoncturelle et locale, l’Université de Bordeaux figure parmi les sites retenus au titre du Plan campus et s’apprête à proposer une série de projets structurants qui visent tous à renforcer la recherche et l’enseignement bordelais, à en améliorer la qualité et le rayonnement. Si l’objectif est de mieux positionner l’Université de Bordeaux aux niveaux européen et international, il s’agit également de repenser la place de l’université au sein de la cité, ce créer une plus grande capillarité entre la communauté universitaire et la société civile.

Aussi hétérogènes puissent-ils paraître, ces deux enjeux dressent très exactement la feuille de route de la MiLC qui doit tout à la fois :
développer un projet de formation linguistique novateur, adapté aux besoins spécifiques de différents publics, étudiants ou non, pour favoriser leur insertion dans un monde de mobilité et d’échange ;
créer les conditions d’une recherche fondamentale en prise avec les réalités du monde contemporain, qui, sans que cela soit exclusif, suscite prolongements et applications pratiques. Cet enjeu est particulièrement crucial pour les disciplines relevant des lettres et Sciences humaines. Pour la MiLC, l’objectif est double. S’intéresser, d’une part, aux défis didactiques que l’enseignement des langues doit relever pour s’adapter aux nouvelles donnes que constituent les TIC, la formation tout au long de la vie et la diversification des besoins et des usages linguistiques… Dynamiser, d’autre part, la réflexion et la production scientifique interdisciplinaires sur l’interculturalité dans les champs sociologique, politique, économique et esthétique…
assurer une fonction d’animation et de créativité artistique et culturelle qui conforte Bordeaux et l’Aquitaine dans leur position de carrefour linguistique et culturel.

Des atouts…
Pour répondre à ces objectifs et aux attentes des 65.000 étudiants des universités et Ecoles bordelaises, le PRES-Université de Bordeaux dispose d’indéniables atouts :
Historiquement et géographiquement, Bordeaux et l’Aquitaine constituent des terres de passage et de mixité culturelle tant par les rapports naturels avec la péninsule ibérique qu’avec les continents africain et sud-américain. Des liens extrêmement solides rattachent l’Aquitaine à ces territoires ainsi qu’en attestent :
L’engagement des présidents du CR Aquitaine et du Gouvernement basque de  poursuivre la construction institutionnelle de l’Euro-région Aquitaine-Euskadi-Navarre
la vitalité des coopérations francophones initiées par la Région Aquitaine, notamment en direction de l’Afrique et du Québec
Cet ancrage international du territoire aquitain nécessite la mise en place d’outils structurants au rang desquels devra figurer, en bonne place, la MiLC.
Sur le plan de l’enseignement des langues, les universités du PRES ont développé des compétences reconnues. Du côté de l’Université Michel de Montaigne Bordeaux 3, les UFR de langues fusionneront prochainement en une seule dans le cadre de la réforme interne. Cette nouvelle UFR de Langues, avec près de 5000 étudiants, plus de 250 enseignants titulaires, proposera l’enseignement de 21 langues étrangères, dont 9 délivrent des diplômes LMD. D’autre part, l’enseignement de Langues pour Spécialistes d'Autres Disciplines (LANSAD) représente un secteur extrêmement dynamique qui a su développer des outils et dispositifs innovants tirant le meilleur parti des ressources offertes par les nouvelles technologies. Les universités de Bordeaux I, II, IV et l’IUFM réunissent de ce point de vue des compétences essentielles (espace OMEGA Bx1, Portfolio Electronique des Langues Bx4, …). Le fait que Bordeaux accueille avec EUROCALL 2010 (sur le thème « Langues, cultures et communautés virtuelles ») une manifestation européenne de référence en matière de didactique des langues est le signe de cette vitalité.

… mais un éclatement préjudiciable.  
Dans le même temps, l’offre de formation et de certification ainsi que la recherche en langue et linguistique peuvent paraître disséminées. Cet éclatement ne permet pas de tirer le meilleur parti des expérimentations scientifiques lancées ici ou là, n’autorise qu’une faible mutualisation des expériences pédagogiques menées d’une université à l’autre et ne crée pas les meilleures conditions pour développer la mobilité internationale des étudiants et des enseignants. Faute de plateforme de réflexion et d’accueil des apprenants, étudiants ou non, faute de centre de congrès multilingue, le PRES n’occupe pas la place qui pourrait être la sienne en matière de formation et de recherche linguistique. Cet état de fait nuit à la visibilité du PRES et rend par conséquent aléatoire la conquête des nouveaux publics qu’un pôle universitaire de cette ampleur pourrait légitimement viser. A l’heure où certaines universités françaises se lancent dans la création de pôles d’excellence, la MILC peut jouer ce rôle de fédération et d’entraînement en proposant un projet global et cohérent de formation, recherche et valorisation et langues et cultures.

Première partie : Présentation sommaire des trois volets
A travers ses trois volets formation, recherche et valorisation culturelle, la MiLC n’a pas vocation à se substituer aux équipes et UFR qui poursuivront leurs missions habituelles. Lieu de complémentarité, elle doit en revanche fédérer et mutualiser les compétences, offrir des services jusqu’ici non satisfaits. La MiLC doit à la fois devenir une plateforme d’accueil pour les langues et les cultures et favoriser l’émergence d’un pôle d’excellence en matière de recherche et d’enseignement.
Lieu de modernité, elle doit souscrire à quatre principes
promouvoir les usages innovants des nouvelles technologies en concourant, le cas échéant, elle-même, à la production de ressources numériques
s’offrir comme un espace de services où chacun puisse trouver réponse à sa demande, qu’il s’agisse de certification, de formation ou d’auto-formation, …
favoriser les ponts entre la recherche fondamentale et les applications professionnelles qui correspondent aux attentes du corps enseignant et des professionnels des mondes socio-économique ou culturel, le tout dans une optique revendiquée d’interdisciplinarité
Etre un espace de rencontre / de capillarité entre la communauté universitaire et la société civile par une offre aussi bien linguistique que culturelle. Lieu-ressource aussi convivial que possible, la MiLC doit être ouverte au plus grand nombre et doit contribuer par ses activités au rayonnement culturel, scientifique et artistique de l’Université de Bordeaux. Elle participe en cela de la dynamique du pôle art et culture qui se matérialisera sur le campus de Bordeaux 3.

I) Le volet formation
Il recouvre toutes les missions d’enseignement, de formation et de certification, mais peut être étendu aux activités d’accompagnement qui sans reposer, stricto sensu sur une activité de transmission, permettent d’améliorer la compétence et le savoir-faire linguistique d’un individu ou d’une institution.

Les publics et leurs besoins
Pour plus de clarté, les activités de formation sont présentées en fonction des publics auxquels elle s’adressent.

1)Mieux répondre aux attentes distinctives de la communauté universitaire
a.Les étudiants
Etudiants en formation initiale
Qu’il s’agisse d’étudiants spécialistes ou LANSAD, la MILC n’a pas vocation à accueillir physiquement les cours de langue ou de civilisation. Elle peut en revanche, le cas échéant, favoriser les mutualisation au sein des filières LANSAD à l’échelle du PRES.

étudiants ERASMUS
Les étudiants bordelais sont inégalement préparés à leur mobilité ERASMUS. La MiLC pourra assurer des stages d’une durée d’une semaine pour leur donner, sur les plans linguistiques et culturels, les éléments nécessaires au bon déroulement de leur séjour.
A terme, cette mission pourrait se conjuguer aux fonctions de Relais Europe Direct Aquitaine actuellement gérées par le CIJA Aquitaine.

De même, la MiLC pourrait assurer un stage d’acclimatation à l’intention des étudiants étrangers qui arrivent à Bordeaux pour leur semestre ERASMUS.

b.Les enseignants
Formation continue (cours d’initiation, /de remise à niveau / de perfectionnement…, TOIC et TOEFLE)
Aide et préparation à la mobilité
Aide à la traduction des documents scientifiques

2)S’adresser à de nouveaux publics
L’université dispose de compétences et d’infrastructures (locaux, techniques) qui pourraient lui permettre d’élargir ses publics en proposant des approches beaucoup plus performantes que les méthodes didactiques très classiques généralement développées par les officines spécialisées. Ce terrain étant parfois très concurrentiel (cabinets privés ou « prés carrés »…), il faudra mettre la MiLC en situation d’apporter un véritable supplément tant sur le plan didactique que culturel. Là encore la carte du partenariat et de la complémentarité devra être jouée et des négociations branche par branche devront être menées pour aboutir à des conventionnements. Sans doute une étude spécifique est-elle nécessaire pour évaluer la pertinence et la nature d’un marché vers les entreprises.

a.Les enseignants du second degré
Etudier avec le Rectorat, l’IUFM et les corps d’inspection concernés les services que le plateforme de service la MiLC pourrait offrir pour la formation des enseignants du second degré (accueils de stages académiques, de stages d’équipe…).

b.Le monde professionnel
l’entreprise
formation continue des salariés ; préparation aux certifications
préparation aux missions à l’export (stage à la MILC ou formation en entreprises)
aide à la traduction de documents…
Des formations en langues et cultures (cours, stages, université d’été) pourront concerner les secteurs spécifiques (droit, gestion, œnologie, sciences, environnement, etc.).

Sans préjuger de la réalité de ces marchés, il est évident que le positionnement sur le champ de la prestation constitue une source potentielle de revenus… tout en offrant à des étudiants de niveau master des expériences professionnelles.
Pour tous ces aspects, il conviendra de rencontrer rapidement les chambres consulaires (CCI, Chbre des métiers) du territoire girondin et aquitain, voire le MEDEF.

Les collectivités locales (à mener en concertations avec le CNFPT.)
formation continue des salariés ; préparation aux certifications
préparation aux missions à l’étranger

c.Les publics handicapés
Au regard des relations étroites sont d’ores et déjà tissés avec l’INJS de Gradignan, la MiLC peut devenir un centre de référence dans le domaine des « langues et TICE en situation de handicap ». Pleinement intégré aux missions de service public qui incombent à la MiLC, ce volet s’appuiera sur le pôle recherche didactique et ingénierie de la langue et sera mené en partenariat avec l’INJS, le Centre de référence du langage, l’IEM de Talence, le SDTICE, la sous direction TICE du Ministère de l’Education nationale...

d.Les pratiques de loisirs
Qu’il s’agisse de voyage, de curiosité ou d’épanouissement personnel, il existe une réelle demande pour l’apprentissage des langues. Un système de formation souple, qui ne débouche pas forcément sur les certificats officiels, pourrait être offert à des publics variés. Quels que soient les publics spécifiquement visés, le lien entre offre linguistique et offre culturelle est évidemment essentiel. On doit venir à la MiLC par plaisir et, partant, acquérir une autre image de l’université.

Les seniors
Tout en se situant dans l’esprit d’une université populaire, on proposera des ateliers qui pourront se dérouler soit sur le site de la MiLC, soit dans les lieux habituels (médiathèques…) avec un label MiLC.
La demande culturelle (loisir – tourisme)
Objectif à préciser, mais réflexion sur les modules de préparation d’un voyage à l’étranger.

Baby-milc
Comment former, de manière ludique, des enfants aux langues étrangères ? Des ateliers pourraient être proposés le mercredi après midi. Cette proposition est à inclure dans la logique plus globale du pôle arts et culture (cf. infra).
Parallèlement, sera étudiée la possibilité d'accueil d’élèves pour un soutien en langue pendant les périodes scolaires.

les modes de formation

1.les certifications

Les certifications en langue ont pour objet de vérifier les compétences des apprenants. Elles se distinguent nettement des diplômes (LCE, LEA, Master) qui forment des spécialistes. Les certificats s’inscriront tous dans le « cadre européen de références » (adhésion aux réseaux RANACLES [Maison des langues du Supérieur] et Cercles [European Confederation of Language Centers in Higher Education]).

La MiLC a vocation à proposer des certificats pour l’ensemble des langues ce qui implique sa labellisation (et son statut de centre d’examen) pour la plupart des certifications existantes en ouvrant, le cas échéant, des certifications dans d’autres langues. Ce statut de « porte d’entrée » du système de certification à l’échelle du PRES passera par la mise en cohérence et la rationalisation de l’écheveau des certifications1.

2.les formations de formateurs
Outre la formation continue des enseignants de langue vivante de l’Académie (cf. supra), la MiLC a vocation à délivrer une formation de formateur LANSAD à l’intention des étudiants – français ou étrangers- titulaires d’une licence ou à destination des locuteurs natifs vivant en Aquitaine. On pourrait préconiser la mise en place d’un Diplôme universitaire (DU) sous forme (exclusive ?) de cours du soir et session d’été.

3.Cyber-milc / learning center

La MiLC proposera des espaces numériques d’auto-apprentissage de type laboratoire pour les divers niveaux de connaissances de langues (dont CLES et CLUB, évaluation et auto-évaluation) travail portant sur les quatre compétences (compréhension orale, compréhension écrite, expression orale, expression écrite), la grammaire, le vocabulaire.. Elle permettra au public d’accéder à des fonds documentaires exceptionnels par leur qualité et leur quantité (180.000 volumes) et de découvrir des méthodes et des didacticiels sur support papier ou numérique : CD audio-rom, DVD vidéo, DVD-roms, autant de ressources numériques directement accessibles via le serveur MILC.
Bien que l’autonomie voire l’autoformation constituent des principes premiers, il importe de fournir une aide personnalisée sur place et/ou en ligne ainsi qu’une information et une formation à l’utilisation des ressources spécifiques du centre de ressources. De ce point de vue, le rôle d’accompagnement des locuteurs natifs est essentiel.

Un espace de travail convivial, destiné aux étudiants, enseignants et professionnels, composé d’espaces individuels et d’espaces permettant le travail en petits groupes, équipés et disposant des ressources documentaires et techniques nécessaires à la formation et à l’apprentissage.

II) La recherche

La MiLC n’est pas une « maison de la recherche » au sens, mais elle doit permettre d’optimiser, rationaliser, développer et valoriser les activités de recherche déjà nombreuses et originales dans les domaines des langues et cultures étrangères. En effet, si le PRES université de Bordeaux compte de nombreuses équipes de qualité, celles-ci travaillent de manière trop éclatée là où des coopérations paraîtraient pourtant s’imposer, tant pour la recherche elle-même que pour la valorisation des travaux et manifestations scientifiques.

La transversalité étant la « marque » de la MiLC, elle devra faciliter les synergies entre les équipes impliquées dans les recherches sur l’interculturalité, et impulser ou accentuer des dynamiques de rapprochement déjà amorcées. De telles synergies pourraient être plus fortes encore si la MiLC, dotée de son propre « volet recherche », est amenée à piloter des programmes de recherche autonomes, programme de haut niveau scientifique dont les retombées pourraient intéresser la société civile (à voir pour le quadriennal 2015-2018)2.

les axes de recherche
Trois domaines de recherche à fort impact pédagogique, culturel et sociétal se dégagent dans le domaine des langues et cultures étrangères sur le site du PRES Université de Bordeaux. Le présent document n’a pas pour vocation de lister l’intégralité des activités actuellement engagées, mais donne quelques pistes.

1.Nouvelles technologies et didactique de la langue

Pour être viable et reconnu, le projet de formation de la MiLC doit reposer sur une mise en œuvre raisonnée et innovante des nouvelles technologies. La MiLC ne fera pas la différence si elle se contente – comme les autres – de numériser et mettre en ligne des documents issus de différents supports, des cours… ou de mettre à disposition des méthodes d’apprentissage « modernes » assez largement répandues dans les écoles privées de langues.
La MiLC pourrait ainsi promouvoir un projet de recherche ambitieux autour des nouvelles formes d’e-learning qui rassemble les recherches en didactique et celles faites dans le cadre des LANSAD.
description formelle des langues, énonciation, sociolinguistique, pragmatique, cognition langagière, pathologies du langage,
didactique des langues (enseignement précoce, scolaire, universitaire LANSAD, etc.)
traduction automatique, traduction assistée par ordinateur (conception et utilisation)
Appuyé sur les expérimentations menées à Bordeaux I (Oméga) et Bordeaux 4, un tel programme pourrait permettre d’approfondir la collaboration esquissée avec les Canadiens de Laval et à d’autres chercheurs, en collaboration par exemple, avec CercleS (European Confederation of Language Centres in Higher Education).
A l’heure où la place des TICE dans l’enseignement secondaire est au cœur des préoccupations publiques3, un tel projet a toute sa légitimité et pourrait rencontrer des projets (Polinum, Lyncéo) portés par 2ADI et susciter des collaborations avec plusieurs équipes bordelaises
- LABRI  - Equipe Signes Linguistiques, grammaire et sens: algorithmique logique de la langue (Bordeaux 1)
- Institut de Cognitique (Bordeaux 2)
- ERSSAB (Bordeaux 3)
- EA 4140 - Laboratoire cultures, Education, Sociétés (Bordeaux 2)

2.Traductions et translations linguistiques et culturelles
La MILC devrait permettre le regroupement des informations concernant tous les projets de recherche liés aux questions de traduction en les articulant avec une offre de services4. La MILC pourrait notamment accueillir le projet de recherche lié aux recherches comparatistes sur le texte traduit intitulé « La traduction comme laboratoire de la lecture ».
La réflexion qui s’organise autour de la traduction se développe au niveau européen et rassemble plusieurs équipes de recherche
- CLIMAS en partenariat avec le TRACT de la Sorbonne Nouvelle ;
- TELEM en partenariat avec les universités de Venise, de Saint-Pétersbourg et de Brastislava).

Les liens tissés, au fil des ans, avec l’Association des Traducteurs Littéraires de France (ATLF), les Assises de la Traduction Littéraire en Arles (Atlas), ECLA, la Maison des écrivains, le Goethe-Institut ne peuvent que se renforcer avec la mise en place de la MiLC. Par ailleurs, des pourparlers sont en cours pour étudier les modalités éventuelles d’intégration d’un Institut Confucius ou pour instaurer des partenariats avec des établissements étrangers, comme le Monterey Institute of International Studies5.

3.Identités et dynamiques interculturelles
De nombreux travaux de recherche sont effectués sur le site du PRES Université de Bordeaux sur les dynamiques et hybridations transculturelles et translinguistiques, dans une perspective politique, sociale, culturelle, esthétique, linguistique. Le regroupement de ces équipes autour de la MILC accélèrerait les mises en commun et les transversalités entre les équipes et donnerait un surcroît de cohérence à leurs travaux.

Parmi les équipes impliquées, on peut mentionner, à des degrés divers, pour Bordeaux 3,  ADES, AMERIBER, le CEAN, CLIMAS, EEE (en collaboration avec Bordeaux 4 et Bordeaux 2), le LAPRIL, IDEO, TELEM.
Notons que le quadriennal 2011-2014 a mis en avant des programmes en adéquation avec les orientations de la MiLC:
Le centre TELEM (Martine Job, Bx3) portera durant le prochain quadriennal un axe de recherche sur les écritures littéraires francophones
Le centre MICA (Médiations, Information, Communication, Arts) animera (Pierre Beylot, Bx3) un programme lié aux approches interculturelles du cinéma et à la construction et déconstruction de l’idée de la nation dans le cinéma.
L’UMR en demande de création « Les Afriques dans le Monde » (René Otayek, IEP, Bx4) retrouvera un axe « aire Caraïbes » issu d’un PPF « Caraïbes plurielles » fédérant des chercheurs venus de plusieurs équipes de Bordeaux 3,Bordeaux 4 et l’UPPA.
L’équipe CLIMAS a défini l’un de ses deux axes de recherche comme « Frontières des langues, langues des frontières », recoupant et croisant les projets annoncés par AMERIBER dans le cadre de son axe « Mouvances et mouvements dans les arts, les lettres et les sociétés d’Amérique latine et de la Caraïbe »
La documentation / vers une cyber bibliothèque?

A compléter
L’espace documentation sera le lieu d'une politique culturelle et de valorisation scientifique de l'université. S’il n’a pas vocation à se substituer aux différentes bibliothèques universitaires du territoire bordelais, il doit en revanche fournir un portail performant permettant d’accéder à l’ensemble de ces ressources6.
Il proposera bien entendu des ressources documentaires en libre accès, consultables sur place et à distance. Spécifiquement adaptées aux missions en matière de formation, recherche, valorisation et animation culturelle, ces ressources contribueront à donner une identité spécifique au cybermilc.
Les collections imprimées, audiovisuelles et multimédia ainsi que les ressources numériques spécifiques accessibles sur place et à distance devront répondre aux besoins des apprenants en formation tant en présentiel qu’à distance.

III) Le rayonnement culturel

Parce qu’elle est appelée à promouvoir des pratiques innovantes en matière de formation linguistique et de recherche, la MiLC doit également inaugurer de nouveaux modes d’inscription de l’université dans la cité, de nouvelles manière d’inscrire les savoir et savoir-faire universitaire dans la vie sociale. De ce point de vue, la vitalité de la recherche et des expérimentations en matière de didactique des langues, mais aussi d’interculturalité sont le gage d’une formation exigeante, capable de se renouveler et soucieuse de s’adapter aux différents types de besoins sociaux et professionnels.
Aussi évident soit-il, le lien recherche-formation ne doit pas effacer l’autre volet, fondamental, du rayonnement culturel. C’est aussi parce que la MiLC sera repérée comme un lieu de créativité, de bouillonnement artistique, culturel et scientifique qu’elle s’imposera comme une instance légitime et reconnue. Sans préjuger des activités qui pourraient précisément s’y développer, la MiLC doit être un lieu d’animation et d’agitation permanentes, ouverte et fréquentée sur des horaires larges. Elle tirera son dynamisme de la diversité des propositions qu’elle fera et de la variété des fréquentations qu’elle suscitera. Idéalement, la MiLC est un forum où pourront se rencontrer étudiants, enseignants et chercheurs, apprenants de tous statuts, public désireux de voir un spectacle ou une exposition. Cet objectif peut paraître ambitieux, mais il est réaliste… pour autant que la MiLC se fasse une juste idée de ses missions et s’emploie à créer des ponts entre elles.

La MiLC s’inscrit ainsi dans la logique du pôle arts et culture de Bordeaux 3 qui a, lui aussi, vocation à devenir un lieu de capillarité entre les publics, les étudiants, les enseignants chercheurs et les artistes. Elle le fera d’autant plus facilement qu’au côté des autres structures (MAC, Maison des arts, CEFEDEM en préfiguration…), elle saura développer une offre et une identité spécifique. De ce point de vue, si le volet formation est « naturellement » amené à laisser une large place à l’anglais et à l’espagnol, les autres langues et notamment les langues régionales, trouveront toute leur place dans le volet culturel.

A)Un lieu de valorisation et de diffusion culturelle et scientifique

1.un auditorium pour assurer la diffusion scientifique

La MiLC sera dotée d’un amphithéâtre permettant d’accueillir les colloques organisés par les UFR, les équipes scientifiques et les laboratoire du PRES-Université de Bordeaux et, plus globalement, toute manifestation scientifique d’ampleur.
Sans anticiper sur les résultats d’une étude de faisabilité qu’il faudra rapidement mener sous maîtrise d’ouvrage PRES, force est de reconnaître qu’il manque à l’agglomération bordelaise un centre de congrès de bonne capacité (autour de 1000 places) doté d’équipements techniques et de personnels spécialisés (cabines de traduction simultanée, salle équipée, écran de sur-titrage). Or, pour leur rayonnement et leur développement économique, Bordeaux et l’Aquitaine ont besoin de pouvoir accueillir de grandes manifestations internationales qui seront d’autant plus enclines à venir en Aquitaine qu’elles sauront trouver les infrastructures adaptées.
Il va sans dire qu’une telle salle jouera un rôle déterminant pour la valorisation des travaux des équipes associées à la MiLC. Elle permettra d’ouvrir à un plus vaste public les manifestations issues de leurs recherches ce qui constitue un indéniable atout dans l’articulation du campus et de la ville.

Parallèlement, l’auditorium pourra accueillir les congrès et réunions organisées par des structures extérieures au PRES (collectivités locales, associations, entreprises…) et générer (moyennant des tarifs adaptés) des revenus non négligeables pour la MiLC.

2.un lieu de diffusion culturelle.

a) la diffusion de spectacle vivant ?
La plupart des congrès et manifestations scientifiques se déroulant en journée, proposition a été faite de programmer des spectacles à l’attention du grand public. Cette option, qui ne pourra poursuivie qu’en étroite relation avec des collectivités locales de proximité, est doublement intéressante. Elle autorise des économies d’échelle en matière de fonctionnement et permet d’attirer un public extérieur à la seule communauté universitaire dans la logique d’une ouverture du campus sur la ville.
Il convient toutefois de souligner d’emblée les contraintes de ce choix :
la polyvalence est, des points de vue architecturaux et scénographiques, toujours un défi ;
l’installation des spectacles suppose des immobilisations longues qui vont bien au-delà de la soirée créant d’éventuels conflits d’usage ;
la MiLC n’a pas vocation à programmer elle-même et ne saurait que déléguer cette fonction tout en veillant à conserver son identité et à ne pas exercer de concurrence à l’égard des salles de proximité (à commencer par la MAC…), voire de l’agglomération.
Là encore, une étude préalable sérieuse semble s’imposer.
b) une vitrine de l’interculturalité et du plurilinguisme
la valorisation des publications des équipes de l’Université de Bordeaux (collections patrimoniales des universités, publication des universités, coopération avec les libraires et éditeurs locaux),
un lieu d’exposition (expositions artistiques, présentations de livres, …)

B)Un lieu de créativité

L’originalité de la MiLC réside dans sa capacité distinctive à créer des relations entre tous ceux qui, à un titre ou un autre, à Bordeaux ou ailleurs, oeuvrent dans le champ des langues et de l’interculturalité. Si elle n’a pas à être un « lieu de création »,  elle est à coup sûr un lieu de créativité où nous devons pouvoir accueillir en résidence des artistes, des traducteurs, des enseignants en leur fournissant les outils et conditions de travail les meilleures, voire des appartements de résidence.

Par ces résidences, il s’agit moins – quoi que cela constitue un objectif tout à fait légitime pour une université – de favoriser la création, que de susciter des rencontres entre artistes, chercheurs et étudiants. De ces rencontres doivent naître des formes originales de travail collectif, à mi chemin entre la recherche universitaire classique et la création artistique.
La place vide laissée par Royaumont en matière de traduction, l’absence de relais aquitain du Parlement International des écrivains (ex-villes-refuge) sont autant de pistes à explorer pour positionner la MiLC autrement que comme une simple maison des langues comme il en existe, de manière plus ou moins satisfaisante, sur le territoire national.

De ce point de vue, un travail spécifique doit être envisagé avec les étudiants des masters pro dont l’objet rejoint les centres d’intérêt de la MiLC. Qu’il s’agisse des masters traductologie, Ingénierie culturelle et médiation interculturelle (Bordeaux 3), du Master culture de Bordeaux 4, la MiLC doit certes offrir des possibilités de rencontres avec artistes et professionnels de la culture, mais elle doit également autoriser de premières expériences professionnelles.

Qu’il s’agisse d’ateliers ou de résidence, d’expositions, de spectacles…, la MiLC n’a pas à être l’instigatrice de toute les activités qu’elle abritera. C’est d’abord un lieu de partage, un lieu de mise à disposition de ressources et de services offerts à la communauté universitaire et aux partenaires extérieurs. Cette ouverture est essentielle. Elle participe de l’intégration de l’université dans la cité et permet d’envisager de nouveaux positionnements où le savoir universitaire est en prise avec la demande sociale.
En offrant les infrastructures (studios de travail ou de répétition, salles de restitution publiques, équipement multimédia…) qui font défaut à l’échelle de l’agglomération, la MiLC pourra approfondir les relations avec les opérateurs culturels qui oeuvrent dans le champ de la MiLC (ECLA ; Lettres du Monde, IDDAC, Permanence de la littérature, EUNICE,…).

C)Un lieu de convivialité

Ces différentes missions qui font la part belle à l’expérimentation, à la créativité et à la participativité ne pourront voir le jour que si la MiLC se construit autour d’espaces de convivialité propres à générer les échanges et contacts
Espace documentation, cafétéria, hall d’exposition, salons informels, le toput proposant un accès WIFI indépendants, sont ainsi des lieux tout aussi essentiels que l’auditorium, les salles de cours et laboratoires de langue.

Pour remplir ces missions, la Milc sera largement ouverte en semaine du lundi au samedi compris, de façon à pouvoir accueillir les publics extérieurs à des horaires adaptés à leurs besoins. Elle sera également accessible pendant les périodes de congés scolaires.
L'objectif minimal est d'ouvrir 65 heures par semaine. Ces horaires seront précisés et adaptés en fonction des besoins des différents publics à servir. Il conviendra également de limiter les fermetures en période scolaire (1 semaine en hiver et 2 semaines l'été), soit une ouverture annuelle de plus de 3000 heures.

Ces aspects impliquent une réflexion approfondie et précoce sur le statut juridique de la MiLC et sur ses moyens de fonctionnement, notamment humains.
Deuxième partie : aspects techniques
Calendrier indicatif
fin avril: validation du dossier de préfiguration de la MILC par le PRES
début mai: présentation du dossier de préfiguration de la MILC au CRA
fin-mai 2010: élaboration du cahier des charges et lancement du marché de sélection du programmiste (AMO-étude préalable)
mi juillet : choix du programmiste pour l'AMO
début septembre: livraison de l'étude préalable par le programmiste
mi-septembre : lancement du concours de maîtrise d’œuvre architecturale
fin-novembre: sélection de l'architecte
décembre: lancement de l'étude de réalisation (attention: crédits CRA obligatoirement votés avant la mi décembre)
mai 2011: livraison de l'étude architecturale - présentation du projet final
juin 2011-décembre 2011: Phase des marchés pour le recrutement des entreprises
janvier 2012: début des travaux
fin 2013: livraison du bâtiment
Caractéristique générale du bâtiment:
surface : environ 7000m2
coût indicatif global: 2500€/3000€ par m2, soit un montant prévisionnel global de 17,5 à 21M€
Financements
CRA : 7 M€ inscrits au CPER
Etat: 2 M€
soit un delta de 9 à 12 M€ à trouver auprès de:
CUB: 6 M€ (sollicitation)
FEDER Axe 1 (Recherche et Innovation) :
FEDER Axe 2 (TIC) :
Mairie de Pessac:

Etudes à prévoir courant 2010 parallèlement à l'assistance à maîtrise d'ouvrage :
étude préparatoire au projet d'implantation d'un auditorium de grande capacité dans la Communauté urbaine (demande Région, mais sous maîtrise d'ouvrage PRES): commande à passer à un cabinet?
étude de marché quant au potentiel (besoins / demandes) d'une formation / certification en langue à destination des entreprises: en interne / cabinet?
Fonctionnement
La réflexion sur le statut juridique de la MiLC doit être menée précocement. On ne peut faire des projections en terme d’objectifs et d’infrastructures sans s’interroger sur la capacité effective de remplir ces missions et de faire fonctionner les locaux.

La MiLC ayant vocation à fournir des prestations (activités commerciales de formation, mise à disposition / location de l’auditorium, service payant de traduction…), il convient qu’elle jouisse d’une autonomie de gestion qui oriente vers une formule d’établissement public.

L’équipe de la MilC doit être légère, mais elle doit comporter a minima 6-10 ETP :
un(e) directeur (trice)
un(e) administrateur (trice)
un(e) chargé(e) de communication
un secrétariat commun (2 personnes)
quelques postes techniques liés au projet nouvelles technologies (entretien et incubation)

Une étude devrait esquisser le budget de la MiLC afin d’appréhender, une fois les sources d’autofinancement estimées, le besoin en fonds publics.
Troisième partie : Gouvernance et pilotage
Le Comité de pilotage de la MiLC pourrait réunir
collège universitaire
un représentant du PRES
un représentant de chaque université
un représentant de l'IUFM
un représentant du DEFLE
un représentant de l'IPB
un représentant de l'IEP
collège des institutions publiques
le Conseil régional d'Aquitaine
l'Etat
Rectorat
DRAC
la Communauté urbaine de Bordeaux
les mairies associées au projet
Pessac
Gradignan?
Ce comité de pilotage, qui préfigure le conseil d'administration, a vocation à se réunir tous les six mois pourra s'entourer du concours d'acteurs intéressés à ses actions
les membres du réseau EUNICE
la Chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux

Il s'appuie sur un comité restreint composé des membres suivant
Ray Cook, université de Bordeaux 2
Jean-Michel Coquilhat, Université de Bordeaux 1
Yves-Charles Grandjeat, université de Bordeaux 3
Daniel Hiquel, PRES
Linda Lawrence, université de Bordeaux 3
Dominique Macaire, IUFM, Université Bordeaux 4
Alexandre Péraud, chargé de mission MiLC
Dominique Vinet, université de Bordeaux 4
xxxxxx

Coordonné par le chargé de mission MiLC, ce comité restreint anime des commissions thématiques et propose au comité de pilotage les orientations pour validation
Commissions à mettre en place / réactiver
commission formation et certifications
commission TICE – e-learning
commission valorisation – projet culturel