LISTE "POUR UNE DÉMOCRATIE ACTIVE"

Bienvenue sur le blog de la Liste Pour une Démocratie Active pour les élections au conseil de l'UFR Langues de l'Université de Bordeaux 3 Michel de Montaigne (20-21-22 avril 2010)




mercredi 24 mars 2010

La guerre des blogs n'aura pas lieu

Considération et courtoisie

Voici plusieurs semaines que les leaders de la liste concurrente, « dialoguer et rassembler », consacrent principalement leur blog à attaquer notre liste et notre programme en utilisant toutes les ressources polémiques à leur disposition : désinformation, ignorance feinte, jugements de valeur non justifiés. Le ton varie entre l’attaque directe—« il y a là un douteux amalgame »—, l’ironie—« la démocratie active n’est pas forcément durable »—le quolibet et la moquerie—« Bien plus que des opérations d’affichage sauvage, il serait désormais plus pertinent de parler des attentes des enseignants »—, voire, plus récemment le paternalisme : «nous nous félicitons que la liste « Démocratie Active » nous donne raison sur la nécessité d’un fonctionnement démocratique et collégial de la future UFR ». Cette campagne négative a toujours un seul et même objectif : signifier la grande supériorité de la liste « dialoguer et rassembler » sur ses adversaires et lui permettre d’afficher son autosatisfaction : « Preuve est ainsi faite, que nous avons apporté les bonnes réponses aux questions que se posent les collègues ».

La suffisance affichée peut faire sourire, il n’est pas certain cependant que les moyens utilisés soient à la hauteur de l’objectif. On peut se demander pourquoi nos concurrents éprouvent le besoin de nous attaquer de façon aussi systématique. Surtout, on peut s’inquiéter de la vision de notre prochaine UFR et des relations entre collègues projetée par un tel mépris de la part des animateurs de la liste concurrente, et un tel aplomb quant à leur certitude d’être les meilleurs. Ce ton reflète-t-il l’état d’esprit général d’une liste où l’on trouve de nombreux collègues avec qui nous entretenons des relations de respect et d’estime réciproques ? Est-ce ainsi que l’on prépare la prochaine UFR de Langues et que l’on démontre sa capacité à gouverner de façon collégiale ? L’esprit n’est ni au dialogue, ni au rassemblement, mais à la dérision et au déni. Si notre équipe a une bonne idée, c’est forcément que « dialoguer et rassembler » l’a eue avant nous. Faut-il rappeler que nous avons publié notre première liste de principes et de propositions à un moment où leur campagne, dénuée de tout programme, se résumait encore à des contacts personnels ? Faut-il démontrer, phrase après phrase, comment nos concurrents, qui se positionnent comme nos adversaires, triturent la rhétorique pour tenter de convaincre leurs lecteurs ? Non, les lecteurs jugeront par eux-mêmes. Quant à nous, préférant éviter le terrain médiocre de la polémique, nous continuerons à faire de notre propre blog un lieu de proposition et de diffusion d’informations utiles et concrètes. Il est temps de sortir d’une logique d’attaques non fondées, de redonner au débat un peu de dignité et de rappeler que l’ensemble des collègues, impliqués ou non dans cette campagne, mérite considération et courtoisie.

Quelques rectifications
Ce texte de recadrage restera donc ponctuel. Il apparaît nécessaire, après trois salves d’attaques laissées sans réponse, et sans pour autant viser l’exhaustivité, de rectifier un certain nombre de contre-vérités, notamment attachées aux propositions figurant au programme de la liste concurrente. Mais notre campagne, soucieuse de ne pas se laisser entraîner dans des joutes stériles ne répondra plus, à l’avenir, à d’éventuelles nouvelles attaques dont chacun aura bien compris la motivation.
Les grands principes énoncés en préambule dans le programme concurrent ne peuvent que faire l’unanimité, mais on mesure d’emblée le caractère creux de la volonté affichée de « placer notre UFR au cœur du PRES de Bordeaux » quand elle ne s’accompagne d’aucune analyse du fonctionnement du PRES ni des débats qui agitent actuellement le PRES, précisément concernant les conséquences qu’entraînerait le choix d’un modèle de gouvernance sur la place de notre université au sein du Pôle. Et pour cause. À ce niveau de généralité, ce type d’assertion trahit une méconnaissance par nos concurrents des grands dossiers. Cette posture est conforme au principe d’insularité revendiqué, selon lequel les acteurs de la prochaine UFR devraient fonctionner en vase clos, loin du pilotage par l’établissement ou le PRES de ces grands chantiers—ainsi la MILC, dont ils écrivent qu’il n’est pas opportun de l’évoquer dans le cadre de notre campagne. Il n’est pas certain que cette posture soit réaliste ni efficace.
La volonté affichée de se battre pour « la création de plus de postes de PR, de MCF, d’ATER, de PRAG et de PRCE, eu égard à l’importance de notre UFR », principe avec lequel personne ne peut être en désaccord, paraît en effet oublier que les créations de postes se décident au niveau des négociations entre les UFR et l’établissement, notamment ses Conseils Scientifique et d’Administration, puis entre l’établissement et le ministère. En laissant par ailleurs supposer que la résorption des emplois précaires au sein de l’UFR pourrait dépendre du Conseil d’UFR et de son directeur, nos concurrents leur prêtent des prérogatives qui ne sont pas les leurs, comme lorsqu’ils déclarent leur intention d’obtenir davantage de matériel informatique ou un meilleur chauffage des locaux. À propos d’emplois précaires, les dirigeants de la liste concurrente ont-ils l’intention, pour les supprimer, de licencier ceux qui les occupent ? Ou alors, comment pensent-ils s’y prendre pour réserver des postes mis au concours national ? De même, on s’interroge sur l’Unité Budgétaire sur laquelle pourraient être trouvés des « fonds spéciaux débloqués mais plafonnés par le Conseil d’UFR » destinés à « garnir » une salle des personnels : pas besoin d’être agent comptable pour rester songeur face à la perspective de ces « fonds spéciaux ». Restons sérieux.
Au-delà des bonnes intentions, à ces niveaux comme à beaucoup d’autres, le programme « Dialoguer et Rassembler » déroule une liste d’engagements que les futurs dirigeants de la prochaine UFR n’auront pas les moyens de tenir, et ce, d’autant moins qu’ils ne s’investiront pas dans la politique d’établissement : il faut bien qualifier ces annonces de démagogiques, à moins qu’elles ne témoignent d’une grave méconnaissance du fonctionnement de l’université. Que comptent faire nos amateurs de promesses lorsqu’après avoir écrit que « chaque enseignant pourra s’il prend des responsabilités au sein de l’UFR bénéficier de primes ou de modulations de service », ils devront reconnaître qu’ils n’ont pas obtenu de l’administration centrale les primes qu’ils demandaient, ou que la fameuse « modulation » à la baisse du service de certains ne pourra se faire qu’au prix de la modulation à la hausse du service des autres ? Les promesses à tout vent ne suffisent pas à faire un programme « crédible ».
Pour finir, les critiques de nos concurrents envers nos propositions laissent aussi songeur. Lorsqu’on nous reproche de vouloir attenter aux statuts de l’UFR en limitant le mandat de la directrice ou du directeur à 4 ans, ignore-t-on vraiment que rien dans les statuts n’interdit au directeur de remettre son mandat en jeu au bout de 4 ans, suscitant ainsi une nouvelle élection ? Ou préfère-t-on feindre de l’ignorer ? Nous réitérons notre engagement que la directrice ou le directeur d’UFR issu/e de notre liste remette son mandat en jeu au bout de 4 ans, et invitons nos contradicteurs à relire les statuts et travailler un peu mieux leurs dossiers. De même, lorsque nos critiques trouvent « séduisante mais bancale » l’idée de se saisir de la possibilité ouverte par les mêmes statuts pour installer un trinôme au lien d’un binôme directorial, au prétexte que l’équipe dirigeante ne doit pas se limiter à 3 personnes, nous les invitons à lire plus attentivement nos propositions, notamment en termes du nombre de commissions au sein desquelles s’effectuera le véritable travail de gouvernement. L’équipe de gouvernement ne se limite évidemment pas à l’équipe de direction ! En revanche, nous aimerions savoir pourquoi la liste « Dialoguer et Rassembler » n’estime pas utile de mettre à profit la possibilité de créer un directeur délégué…

Conclusion
On n’entrera pas ici dans le détail des très nombreuses questions laissées sans réponses par le dernier état du programme « Dialoguer et Rassembler ». Peut-être un changement de ton chez nos concurrents permettra-t-il d’envisager un débat correct et mesuré permettant de les exposer mais on en est encore loin. Le programme détaillé de notre liste, qui ne ressemble en rien à la caricature qu’en font nos détracteurs, est disponible sur notre blog et il sera à nouveau présenté et discuté en réunion publique le 1er avril, en amphi Papy, de 12h 30 à 13h 30. D’ici là, l’important est de revenir à une certaine modération dans le ton d’une campagne qui doit à notre sens rester marquée par un niveau de tolérance et de dignité conforme aux principes fondamentaux d’exercice de notre métier, conforme aussi à notre intérêt collectif, qui passe par la volonté de reconnaître et de protéger, par-delà les différences, même et surtout en période de campagne électorale, le souci de travailler et de vivre ensemble au service d’une mission partagée.
Liste Démocratie Active
UFR Langues et Cultures

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